Élimination des différents niveaux

Chers membres de l’APOC,

Les représentants de l’Association se sont réunis avec M. Doug Jones, Vice-président principal, afin de discuter de la prochaine réorganisation des opérations de Levée et de Livraison. Le mardi 17 septembre 2013, une autre réunion s’est tenue à laquelle ont assisté M. Fred Pollard, Directeur général pour l’Ouest du Canada, Mme Nikki Forrest, Directrice générale pour le Canada atlantique et M. Bruno Cadieux, Directeur général responsable des relations de travail au niveau national.

Cette réunion de suivi avait pour objet de discuter de la proposition de la Société consistant à éliminer les postes de Surintendant relevant de l’AOPC qui sont rattachés aux opérations de Levée et de Livraison. La Société créerait ensuite des postes de gestionnaire dans les dépôts ou établissements chargés des opérations de livraison, et l’effectif de l’Association diminuerait d’autant.

Bon nombre d’entre nous ont subi les contrecoups d’exercices semblables visant à reduire les effectifs des établissements. La Société a beau s’en excuser, mais le fait est que l’idée était mauvaise à l’époque et elle ne l’est pas moins aujourd’hui. La réintroduction de postes de Surintendant dans certains établissements et la création de postes d’Ordonnancier d’un bout à l’autre du pays sont la preuve que ces décisions ont eu des effets néfastes. Cette fois-ci, la Société ne nous a pas dit de façon catégorique que ces postes vont disparaître; on nous dit plutôt qu’ils vont évoluer, pour devenir en fin de compte des postes de soutien (Ordonnanciers-OLL ?) rattachés à un dépôt ou une installation, ou plus probablement plusieurs installations.

La Société rejette la comparaison avec l’initiative de déstratification d’autrefois, mais si ce projet lui ressemble en tous points, comment ne pas l’appeler par son nom ?

Selon les représentants de la Société, il s’agirait de ramener les gestionnaires près des opérations de première ligne. Mais, si les gestionnaires responsables de l’OLL ne sont pas déjà près des opérations de première ligne, il y a peut-être lieu de se demander ce qu’ils font ! La suppression des postes de Surintendant a-t-elle pour objet d’obliger les gestionnaires à participer plus directement aux opérations au jour le jour et à la gestion des activités de la Société ?

Vous avez été nombreux à nous rapporter les rumeurs qui circulent et, comme nous vous l’avons indiqué dans nos bulletins du 31 octobre 2012 et du 14 mai 2013, l’Association a demandé à être consultée concernant ce projet. La Société a poliment rejeté nos demandes. Encore une fois, nous voyons des signes de rupture entre la compagnie et l’interlocuteur clé qu’est notre unité de négociation. Nous continuons à lui faire part des problèmes et des préoccupations de nos membres qui sont en première ligne et de protester contre les objectifs tout à fait irréalistes et irréalisables qu’on leur donne, mais sans résultat. Quand nous avons informé M. Jacques Côté, Chef de l’Exploitation à Postes Canada, que la Société n’avait rien fait pour répondre à nos préoccupations, ce dernier a répondu en disant qu’il admettait cette réalité «avec humilité ». Le refus apparent de la compagnie de s’attaquer aux graves problèmes de nos membres est pour le moins troublant, surtout dans un contexte où tout le monde doit veiller à protéger l’avenir de tous les employés, y compris LES MEMBRES DE L’APOC. 

L’Association continue à offrir son aide et ses conseils à la Société et à répéter que nous sommes prêts à nous asseoir avec les responsables de cette dernière pour discuter des prochaines étapes. Il a été question de mettre sur pied un comité directeur mixte; cependant, notre volonté de participer aux travaux d’un tel comité n’exclut aucunement la possibilité de contester les mesures que propose l’employeur ou de déposer une plainte devant le Conseil canadien des relations industrielles.

L’Association continuera à insister auprès de la Société sur la nécessité de réexaminer cette dernière proposition. Il semble, toutefois, que cette démarche soit déjà amorcée et que la Société compte réaliser ce projet-projet qui sera à la fois démoralisant et inquiétant pour à peu près tous les surintendants et superviseurs faisant partie de notre organisation. L’Association essaiera à nouveau de convaincre la Société que cette mesure aura des effets néfastes sur les opérations de première ligne. Il reste que les interventions répétées du Bureau national ne suffisent pas toujours pour que les dirigeants de Postes Canada prennent conscience de notre situation.

Étant donné que notre convention collective arrive à échéance au début de 2014, et que le prochain cycle de négociations s’amorcera bientôt, on dirait que la compagnie cherche à préparer le terrain et à nous envoyer un message clair.

Ce n’est peut-être rien de nouveau en ce qui vous concerne, mais sachez que nous continuerons à vous tenir au courant de la situation et à vous communiquer, dans la mesure du possible, tout nouvel élément d’information. La prochaine rencontre est prévue pour le 18 octobre.